Hello tout le monde. Aujourd'hui j'ai eu l'envie irrepressible de prendre mon ordinateur pour écrire après avoir visionner la vidéo d'Ingrid Nilsen, youtubeuse américaine que je suis depuis des années. Sa vidéo s'intitule "Dealing with Big Lige Changes" et son discours a vraiment raisonné en moi.

Elle raconte son déménagement imminent, de Los Angeles à New York, quittant ses attaches les plus précieuses pour un saut dans l'inconnu.

Mais les "gros changements de vie", il y en a tellement : des déménagements, des ruptures amicales ou amoureuses, une nouvelle orientation pro, un nouveau job, la perte d'un proche, une nouvelle orientation religieuse ... Bref !

On passe tous et toutes par ces phases qui peuvent être à la fois effrayantes et excitantes. Surtout je pense dans ma tranche d'âge, autour des 25/28 ans, ces années où l'on est sensé s'installer, faire des choix qui peuvent dicter le reste de nos vies ... 

Ca peut être compliqué à gérer, de façon émotive surtout. Prend-t-on la bonne décision ? Est ce que le fait de déménager va être une bonne chose pour moi? Vais-je me sentir indépendante ou au contraire me sentir terriblement seule ? Est ce que cette personne est faite pour moi? Est ce que j'ai eu raison de démissionner pour aller dans une nouvelle entreprise ? 

Ce qui fait peur, c'est l'inconnu, et les questions que l'on se pose : ce fameux "what if ?" qui raisonne plus dans la tête de certains que d'autres. Des fois j'admire les personnes qui foncent la tête baissée dans la vie sans se poser de questions. Qu'est ce que ça doit être plus simple !

Pour ma part vous l'avez vu, je vis un de ces "big life change" en quittant pour sur en tout cas pour un temps la Côte d'Azur pour Paris, maintenant installée dans mon propre studio, vivant seule de façon indépendante ... Je mentirais à dire que je suis archi contente de ce changement, que je le vis bien à 100%, que c'est génial d'habiter seule ... On voit tellement de "tout va bien tout est beau" sur les réseaux, alors que dans "la vraie vie", c'est quand même un peu moins simple.
Il y a des soirs où je me sens seule, où j'ai envie de voir ma famille, où l'absence de mon copain pèse plus que d'autres, où je me dit que c'était tellement simple "avant", etc etc.
Et puis il y a les soirs où je suis contente d'être seule, me retrouver, regarder l'émission que j'ai choisi, et que je me dit c'est chouette cette déco que j'ai choisi parce que ça me plait à moi et que je n'ai pas eu à demander l'avis ou à avoir l'approbation de quiconque.

Alors oui j'ai une chance immense d'avoir 24 ans, un CDI, maintenant un studio de 23m2 à moi toute seule, et d'être bien entourée. Je ne peux pas me plaindre. Mais effectivement, ça peut être difficile "d'assumer" cette nouvelle vie. D'avancer, de devenir vraiment adulte. 

Je pense qu'on se met énormément la pression seul aussi, de franchir les étapes de la vie, vite, pour rentrer aussi dans le "moule social" du tu finis tes études, tu trouves ton cdi, tu trouves l'homme de ta vie, tu t'installes avec, tu as une évolution pro, tu te maris, tu as des enfants, etc etc, et tout ça avant tes 30/35 ans bien entendu. Argh !!

Je pense notamment que notre génération tend à se détacher de plus en plus de ces conventions, qui nous mettent vraiment trop la pression. Moi la 1ère j'ai tendance à trop y penser, surtout approchant les 25 ans, et ça me bouffe littéralement le cerveau !! 

Cette année a été marquée par des passages d'anxiété, j'en ai encore très régulièrement, tout ça parce que j'ai du mal à arrêter de me projeter dans l'avenir. Et finalement c'est quelque chose de néfaste, au lieu de vivre le moment présent tout simplement. J'ai tendance à me dire "et si j'avais fait ça, aujourd'hui je serais peut être là...", et ça 10x de suite avec 10 scénari différents. #Jpp ! 

C'est vraiment "à cause" de cette période de changements qui déstabilise, mais qui doit aussi être vécue pleinement car la vie c'est ça : une bonne amie m'a dit "Victoria, la vie c'est comme la mer, l'océan : des vagues qui vont et viennent, la vie est mouvement". Et j'ai retenu cette citation à laquelle je pense dès que dans ma tête s'en est trop, dès que j'appréhende une tâche "d'adulte" que j'ai à faire, et qui me détache plus encore de l'insouciance de la jeunesse, du "je n'avais à me soucier de rien, les parents étaient là pour s'en occuper".

Un article assez nostalgique qui part dans tous les sens pour dire qu'on est tous dans le même bateau, celui de la vie et des changements qui peuvent être aussi géniaux que contraignants et inquiétants, mais qu'on a pas le choix, qu'il faut y faire face et se dire que dans 5 ans, on regardera en arrière en se disant que ça valait la peine et que de toute façon il fallait passer par là.

"Tout arrive pour une raison" a dit l'autre, et c'est aussi quelque chose en lequel je suis convaincue, même si par moment ce "tout" peut être plus dur.

N'hésitez pas à me dire par quels changements vous êtes en train de passer en ce moment, ça m'intéresse ! Et si émotionnellement parlant vous avez aussi un peu de mal à gérer certains aspects.

Merci d'avoir lu cet article plutôt décousu, et à très vite !

Victoria